Les sociétés suisses de géographie et l’impérialisme colonial européen (1850-1914)

Le développement international des sciences géographiques, au XIXe siècle, suit les ambitions expansionnistes de la bourgeoisie européenne. Celle-ci met sur pied, dans les principales villes d’Europe, des sociétés de géographie ayant pour but d’étudier les terres d’outre-mer nouvellement explorées et/ou colonisées par les Occidentaux. La Suisse, dans ce contexte, ne fait pas exception: entre 1858 et 1897, sept sociétés de géographie sont fondées en terres helvétiques, réunissant, dans la dernière décennie du XIXe siècle, un nombre de membres n’étant dépassé que par celui des empires français, allemand, britannique, italien et austro-hongrois.

Le projet analyse l’essor des sociétés suisses de géographie ainsi que leurs pratiques de construction et d’exploitation des savoirs géographiques. Dans quelle mesure ces sociétés élaborent-elles des connaissances en fonction d’une expansion suisse dans le monde? Retrouve-t-on, en leur sein, des traces d’une participation (consciente et volontaire) de la bourgeoisie helvétique à l’impérialisme colonial du XIXe siècle? Si oui, sous quelles formes et avec quelles collaborations – scientifiques, économiques, politiques – étrangères? Tel a été le questionnement.

Le projet a donné lieu à la réalisation d’une thèse de doctorat en histoire contemporaine, éditée sous forme de livre par Alphil (ici les comptes rendus du livre en PDF). Cinq articles «peer-reviewed» et un dossier «grand public» ont également été publiés. Sans oublier les conférences, y compris dans le cadre des Journées suisses d’histoire.

Page de couverture du numéro de novembre 2020 de la revue Passé Simple, contenant un dossier qui présente les résultats du projet et qui a retenu l’attention de la RTS La Première (audio ici).
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